sexta-feira, 19 de julho de 2013

Reportage du journal LIBÉRATION

MONDE 
LIBÉRATION

Brésil: manifestation dans une favela contre «l’Etat qui tue»

3 juillet 2013 à 00:03
Des habitants du complexe de favelas de Maré, à Rio de Janeiro, manifestent le 2 juillet 2013 contre la violence policière
Des habitants du complexe de favelas de Maré, à Rio de Janeiro, manifestent le 2 juillet 2013 contre la violence policière (Photo Vanderlei Almeida. AFP)
Des centaines de personnes ont manifesté mardi Janeiro pour dénocer dans le complexe de favelas de Maré à Rio de Janeiro«l’Etat qui tue» et la violence policière, lors d’un hommage aux victimes d’affrontements avec la police la semaine dernière.
Sous le slogan «l’Etat qui tue, jamais plus!», les manifestants ont occupé pacifiquement la chaussée d’une des autoroutes traversant Rio, l’avenida Brasil, bloquée par la police.
Le 24 juin, des délinquants avaient rançonné des automobilistes bloqués sur cette artère menant à l’aéroport international, lors d’une des nombreuses manifestations qui ont touché le pays en juin.
Un total de dix personnes, dont un policier, avaient trouvé la mort lors de l’intervention, émaillée d’affrontements, du Bataillon d’opérations spéciales (Bope) le 24 juin au soir et le 25 au matin pour retrouver les délinquants dans cette immense favela.
Au moins neuf autres personnes avaient alors été blessées et neuf interpellées, dont le principal suspect de la mort d’un policier d’élite, tué par balles au début de l’intervention.
«La police était déjà entrée dans la communauté pour tuer, a dit mardi à l’AFP Eduardo Alves, directeur de l’Observatoire local des favelas. Nous dénonçons une politique militariste; nous voulons une police démilitarisée, républicaine».
Milian Gonzaga, employée de l’organisation Luta pela Paz (lutte pour la paix), qui travaille avec les jeunes de Maré, a estimé que les favelas étaient «victimes des brutalités de la police».
«Ici, il n’y a pas que des trafiquants, il y a aussi des gens honnêtes, dignes, a-t-elle souligné. Nous demandons une meilleure éducation, mais il faut aussi que la police soit mieux formée».
Les représentants des associations d’habitants de ce complexe de favelas, qui n’a pas encore été pacifié, ont réclamé une enquête indépendante qui ne soit pas confiée à la police de Rio.

Nenhum comentário:

Postar um comentário