sábado, 8 de fevereiro de 2014

"Philomena", o filme sobre outra Filomena ...mais contida.

Je vous conseille d’aller voir le film Philomena que j’ai vu ce week-end. Oui, j’ai aimé. Je suis allée par simple curiosité, pour voir la vie d’une autre Philomena qui  n’est pas moi ni ma chère grand-mère maternelle. Je n’en connais pas d’autres à part Philomène Boudin, une des dernières maitresses du poète Paul Verlaine qui l’appelait Esther.
Ma chère grand-mère, je ne l’ai pas connue. Vraiment dommage pour tout ce que j’ai entendu dire de cette dame calabraise de Cozenza, fille de Francesco Cupello et de Maria-Giuseppa Scrivano. Quand je regarde ses photos, j’en ai seulement quelques-unes, je ressens son fort caractère mais aussi sensible. Une des choses que ma mère me racontait est qu’elle ne savait pas bien lire mais priait « en lisant » lentement suivant les lignes avec son doigt. Plusieurs fois, je me suis émue écoutant  ses histoires, par exemple, le jour où mon oncle, Paschoal, est parti à la deuxième guerre et les cheveux de ma grand-mère ont blanchi en quelques jours. Par les photos que j’ai on peut voir clairement comment les années du dur travail à la maison et les angoisses de la vie ont ravagé sa beauté délicate. Je suis fière de porter son prénom, même si le mien, on l’écrit avec un F.
Bon, revenons à nos moutons. La Philomena du film a existé vraiment, elle est anglaise et s’est révélée être aussi une dame brave et ferme puisqu’elle a résisté aux mauvais traitements des « sœurs de charité », entre guillemets car seulement une méritait ce titre…
Vraiment, je ne sais pas si la Philomena réelle est aussi lumineuse que Judi Dench. Pour vous préparer à regarder le film, il faut savoir que Philomena est à la recherche de son fils qui lui a été volé 50 ans plus tôt. Elle décide de faire ceci après avoir médité à l’église où elle a allumé un cierge. Le prêtre lui pose une question, elle se dérobe et nous la voyons arriver chez elle, s’asseoir dans un confortable fauteuil, triste, mélancolique, et sa fille très attentionnée lui demande ce qu’elle a, et, tout d’un coup, elle lui dévoile le secret le plus important de sa vie : Philomena Lee montre la photo, la seule photo qu’elle a de son fils à 3 ans, et raconte à sa fille son désir de, finalement, le retrouver.
Pour ce faire, sa fille, dont je ne me souviens pas le prénom, contacte un journaliste renommé qui passe par une crise existentielle, à la recherche d’un travail qui lui apporte du plaisir. Il s’appelle Martin Sixsmith (journaliste, auteur et historien ; ancien journaliste de la BBC. Son roman "Philomena" a été adapté au cinéma par Stephen Frears. Il a 4 enfants et vit près de Londres.)
D’abord, il refuse mais après avoir rencontré Philomena, il accepte. C’est l’acteur Steve Coogan qui joue son rôle. Lui et Judi Dench sont excellents. Un duo qui, au début, s’oppose car ils ont deux visions du monde qui s’affrontent sur fond de conflits religieux.
 Nous sommes confrontés à des problèmes épineux du catholicisme. Un duo captivant, intelligent, émouvant et plein d’humour. C’est un fait réel repris d’une manière parfaite par Stephen Frears qui nous raconte l’histoire d’une rencontre et d’une double quête.
Ce que Philomena avoue à sa fille est dur à entendre et à voir : un soir, très jeune encore, elle s’éprend d’un jeune homme et tombe enceinte. Elle ne l’a plus jamais vu, mais se rappelle très bien qu’il était beau et câlin. Ses parents la placent alors dans une institution religieuse où des femmes qui pensent être « saintes et sans péché » la traitent de la pire manière possible. Horrible. Anthony nait et reste avec les autres « enfants du péché ». Un jour, les « dames pieuses » le vendent à un couple d’Américains et notre Philomena ne le voit plus jamais. Mais Philomena est anglaise, pas calabraise. Elle a une patience, une tolérance, une considération, un je-ne-sais-quoi pour traiter ces gens-là dont, je suis sûre, je ne serais jamais capable !! Ah, je vous jure !
Cette dame si tranquille et le journaliste expérimenté mènent le film d’une manière unique. On rit, on pleure, on se révolte (beaucoup, dans mon cas particulier), on apprend, on accompagne la recherche du fils perdu sans sentir l’heure passer.

Allez le voir et après donnez-moi votre opinion.

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